Y a une couille dans le potage.
Tiré du best-seller de John Grisham, "La firme" semble inaugurer une baisse de qualité considérable de la filmographie du cinéaste Sydney Pollack, le génial réalisateur de "Jeremiah Johnson" s'étant montré incapable à partir de cet instant de livrer un film correct, jusqu'à sa mort en 2008.
Reposant sur un suspense de pacotille et sur des ficelles énormes, tuant dans l'oeuf toute tension (quand des avocats nomment leur cabinet "la firme" à chaque phrase, c'est peut-être le signe qu'il y a un problème, effectivement), "La firme" se contente du coup de prendre le spectateur par la main tout du long.
Pas crédible une seule seconde et interminable (plus de deux heures et demi quand même !), frôlant plus d'une fois la parodie involontaire (les tueurs incarnés par Tobin Bell et Dean Norris sont vraiment ridicules), "La firme" bénéficie heureusement d'un casting solide, le sauvant de l'ennui poli.
Le grand Sydney Pollack semble s'ennuyer ferme et emballe sa commande avec une relative efficacité mais sans éclats, livrant un film sans aucune envergure et plat, peut-être pas désagréable mais puissamment anecdotique.