Le film réalisé par Robert Parrish en 1954 est un film de guerre et romanesque qui se déroule en Birmanie pendant la 2ème guerre mondiale.
Le pilote d'avion Forrester (alias Gregory Peck) a perdu sa femme dans un bombardement à Londres alors qu'ils venaient de se marier et a du mal à remonter la pente. Il ne cesse de revivre cette terrible scène au cours de violents cauchemars. Aucune mission, aussi dangereuse soit-elle, ne le rebute mais la mort se fait un malin plaisir à se refuser à lui…
Alerté par son état à tendance suicidaire, le médecin de la base va le détourner de ses missions en l'introduisant dans un dispensaire où il rencontrera une jeune et douce et belle birmane qui va peu à peu, grâce à l'empathie qu'elle dégage, le ramener à une vie "sociale" et lui rendre l'espoir.
Plusieurs choses intéressantes dans ce film :
- tout d'abord, le pied d'égalité entre birmans et anglais, l'empathie "contagieuse" entre le médecin, les infirmières et la population dont en particulier les enfants. On sent vraiment que Parrish a aimé les personnages auxquels il a donné vie. Du reste, pour ce que je connais de Parrish, il semble assez coutumier car on retrouve la même chose dans plusieurs de ses films, en particulier les westerns (Saddle the Wind).
- Et puis, Gregory Peck, qui est vraiment, encore une fois, un très grand acteur joue ici un homme brisé, un peu timide, dont l'image de baroudeur, de tête brûlée, de héros considérée par ses co-équipiers n'est qu'une façade, une façon de se protéger. Il est percé à jour par Anna, la femme birmane et les scènes jouées, avec pudeur, par ces deux acteurs sont réellement touchantes et d'une grande beauté. Jusqu'à la scène finale grandiose (dont je me fiche complètement de savoir qu'elle est due aux conditions drastiques imposées au tournage par le mari jaloux de l'actrice…) : c'est une si belle image de paix, de sérénité, d'amour qu'elle donne une impression d'éternité.