Scénario : Des producteurs des années 50 découvrent que le public à de plus en plus d'empathie pour les indiens. Ils se basent sur une anecdote de l'Histoire des guerres Apaches pour faire leurs films.


Ce film fait partie de mon "rattrapage culturel"version "un genre = un film."



En tant que sujet d'étude :



"La flèche brisée" est le film que j'ai pris parce qu'il constitue le premier western à montrer les indiens d'Amérique sous un jour positif et on va le dire, un peu moins caricatural.


Quiconque ayant joué aux cowboy vs les indiens le sait : ce sont deux camps antagonistes, avec d'un côté les cowboy représentant la civilisation blanche et technologique et de l'autre les indiens qui sont les sauvages en communion avec la Nature. Jusqu'avant les années cinquante les Indiens étaient un peu présentés sous le jour peu favorable de tueurs impitoyable et sauvages. Dans les films suivant (La rivière sans retour, le Jardin du Diable) les Indiens feront partis des péripéties au même titre que les ours, les pumas et les éboulements. A vrai dire on ne les verra pas vraiment et ils envoient des flèches au loin afin de tuer quiconque se trouvant sur leur territoire.


La Flèche Brisé se base sur une histoire vrai du XVIII e siècle : après 10 ans de guerre Apache, Tom Jeffords directeur d'une compagnie de transport de courriers décide d'aller voir le chef Cochise avec un drapeau blanc et fini par négocier le passage du courrier sur son territoire. De cet accord (à la base purement commercial) cela naîtra une amitié et Jeffords aidera aux négociations pour mettre fin à la guerre. 


Jeffords est campé par James Stewart alors au sommet de sa carrière. L'idée étant de montrer que les négociations de paix sont difficiles et qu'il y a des bons et des mauvais dans chaque camp.



Mon avis personnel :



Je déteste dire ça, mais "c'était tarte." Parce que c'est pas parce que ça se veut "égalitaire" entre les indiens et les cowboy que c'est fait avec subtilité : quel que soit le camp, les gentils sont gentils et les méchants sont méchants. Et Geronimo est direct un salaud alors que le personnage méritait mieux que ça. Toute la complexité du conflit historique  passe à la trappe, surtout lorsque les raisons pour lesquelles Jeffords décide de voir Cochise est qu'il a aidé un adolescent Indien blessé dans le désert et que cela l'a poussé a devenir un négociateur.


Mais ça passe presque : il y a le charme suranné de ces westerns qui ont inspirés Lucky Luke. Sauf qu'il y a toute la romance avec Sonseeahray (inventée pour les besoins du film évidemment) et là j'ai soupiré : l'histoire fait un peu forcé (surtout vu l'écart entre Stewart quadra et Debra Paget qui a tout juste dix-sept ans) c'est très cliché. Sonseeahray ressemble plus à ce cliché de l'indienne mignonne à la Pocahontas qu'à un personnage structuré. Sans parler de cette fin tire-larme super clichée. Cette intrigue connais jute un moment de grâce avec Cochise qui explique que leur couple est voué au malheur qu'importe l'endroit où ils se retrouveront mais ça fini par être balayé du revers de la main.


Bref, je me suis un peu déçu mais pas étonné outre mesure. Au moins c'est vu.

le-mad-dog
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le 25 mai 2021

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