Alors, on tire la langue ?
C'est fou ce que la médecine a fait comme progrès hein Gianna ? Quand on était jeune, le toubib nous faisait déshabiller des pieds à la tête ! Maintenant, on se contente de tirer la langue !Tout est...
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le 14 juil. 2023
Gianna,fliquette aussi gaffeuse que canon,s'attaque à un réseau de prostitution.Trois ans après "La flic chez les poulets",en voici donc la suite tant attendue.La même équipe est aux commandes,qu'il s'agisse du distributeur,les films Jacques Leitienne,grand fournisseur de bisseries à l'intention des salles de quartier,ou du réalisateur et scénariste Michele Massimo Tatantini et de ses coauteurs Marino Onorati et surtout Francesco Milizia,auteur du concept original.Les gars ont produit un joli travail de fainéants,se contentant de resservir les mêmes personnages,ou leurs équivalents,les mêmes gags,les mêmes situations déclinées dans le même ordre,et la même intrigue juste modulée pour passer d'une affaire de trafic de drogue à la traite des blanches,que dans le film précédent.Cependant,on franchit ici un palier en augmentant les doses.Les plaisanteries sont encore plus consternantes,la musique encore plus basique et assourdissante,le script encore plus pauvre,les personnages encore plus débiles et les acteurs surjouent encore plus.Tout cela constitue une performance notable car la barre avait déjà été placée très haut dans le premier opus.Curieusement,cette régression rend l'oeuvre un peu supérieure à l'originale,atteignant une forme d'humour paroxystique délirant.D'autre part,la présence de la belle Gianna a été légèrement minorée pour faire de la place au démentiel duo constitué du commissaire et du caporal Tarallo.Les compères s'en donnent à coeur-joie et se livrent à un extravagant concours de grimaces atroces et de gestuelle désordonnée,qui culmine dans les scènes qui les voient se pointer dans un cabaret travestis en femmes et se faire draguer par deux demeurés.Il est vrai que "La cage aux folles" était sorti l'année précédente,ce qui n'est peut-être pas sans rapport.Ce qui ne signifie pas que la magnifique Edwige Fenech soit absente du film,Tarantini s'attachant à la rentabiliser en la filmant sous toutes les coutures,généralement en petite tenue affriolante ou simplement à poil,allant jusqu'à nous gratifier,ce qui est inhabituel,de plans sur sa toison pubienne permettant de vérifier que la bellissima est une vraie brune.Elle doit comme de coutume accomplir sa tâche en se dérobant aux assauts d'une ribambelle de types chauds-bouillants qui ne pensent qu'à la coincer et sont presque tous gros,moches et affligés de strabismes.En outre,Edwige fait montre de ses douteux talents de chanteuse en interprétant une chanson carrément intitulée "Pornography".Il y a eu beaucoup de turn-over dans la distribution et,en dehors de miss Fenech,le génial Alvaro Vitali est le seul à reprendre son rôle,celui de Tarallo.Il y fait merveille,d'autant que son association avec Lino Banfi,autre permanent de la guignolade italienne,fonctionne parfaitement.D'autres vétérans du genre,comme Gianfranco Barra,Franco Diogene ou Sal Borgese complètent le casting.Et il y a l'inévitable Jimmy il Fenomeno,déjà présent dans "La flic chez les poulets" mais dans un autre personnage,qui exécute un numéro court mais démentiel de neuneu déterminé à se faire Vitali déguisé en gonzesse,ce qui n'est pas sans rappeler Serrault subissant les avances d'un paysan arriéré dans "La cage aux folles 2".A noter qu'Arturo,le fiancé crétin et possessif,est cette fois incarné par Marzio Onorato,nettement moins bon que Giuseppe Pambieri dans le premier film.
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le 8 févr. 2020
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