D'après les écrits de l'humoriste oublié Jean-Charles, Louis Daquin adapte "La foire aux cancres", sous-titrée "chronique d'une année scolaire". Scénarisé et dialogué par Pierre Tchernia, c'est un film bien désuet -et pas seulement dans sa représentation de classes des années 60- que les auteurs proposent.
Se contentant d'abord de condenser quelques "perles" de cancres, vraies ou inventées, collectées par l'auteur du livre, Daquin met en scène par la suite quelques histoires séparées d'un ou d'une professeur face à sa classe dans une leçon de choses. Ainsi, Jean Poiret fait-il à ses élèves un cours sur le défaut de l'avarice illustrée par sa propre relation à l'argent ou voit-on Roger Carel exposer à sa façon les stigmates de l'alcoolisme.
Malheureusement , il ne suffit pas de filmer de bonnes bouilles d'élèves ou cancres espiègles, tellement gentils et mignons par ailleurs, pour prétendre à une comédie charmante ou amusante ou nostalgique. La réalisation de Daquin est d'une rare mollesse et le regard que le cinéaste et Tchernia portent sur les galopins en culottes courtes, sur l'enfance en général, n'est pas singulier, pas plus qu'il ne reproduit la facétie et la turbulence de cet âge.