Le Palmashow s'exporte au grand écran. Adulé par certains, détestés par d'autres, j'ai décidé de ne pas me retrancher dans mes préjugés et de voir par moi même.
La Folle Histoire de Max & Léon s'inspire clairement des plus grands films d'aventures comiques sur la Seconde Guerre Mondiale, par où sont passé De Funès, Bourvil, Lefebvre et toute la bande. Tout cela remis au goût du jour et de l'internet. Car même si l'aspiration à suivre les traces des plus grands est là, le savoir faire n'y est pas, bien sûr. La internet touch est indubitablement présente et saute aux yeux. L'équipe technique est composée de certains habitués du show internet et ça se sent dans l'esthétique des plans, le cadrage et le décor qui fait plus souvent "premier plan/second plan/feuille de décor" qu'autre chose. Beaucoup d'effets spéciaux sont cheap et m'ont renvoyé encore une fois devant mon écran d'ordinateur.
Ceci dit, on s'en accommode. Si l'aspect technique m'a fait grincer des dents, une bonne part des blagues font mouche. Des guests les plus improbables au comique de situation travaillé, on ne peut s'empêcher de glousser de temps à autre au grotesque relativement bien maîtrisé par David Marsais et Greg Ludig. Certes, on ne parle pas du film de l'année ou bien même du trimestre, mais juste d'un film à l'humour correct sans prétention fait avec le cœur. Car oui, on sent que les deux comiques se sont impliqués avec bienveillance dans leur premier film plein de bonnes intentions. Et ça de nos jours, pour des mecs qui viennent d'internet, c'est assez rare pour être salué.
La Folle Histoire de Max & Léon est donc un joli crash-test qui, même s'il n'est pas totalement réussi, a le mérite d'avoir tenté des choses sans vanité.