Il fait beau et chaud, vous avez devant vous une journée de 8 heures de cours avec pour commencer 2 heures de Maths à 8h30 du matin. Vous êtes devant votre lycée, et là, vous vous dites : "Pourquoi je ne ferais pas demi-tour, je pourrais prendre le prochain bus dans 5 minutes et faire ce que je veux."
C'est de ce sentiment que La Folle Journée de Ferris Bueller transpire : cette envie de s'évader de ce carcan pour juste profiter da sa jeunesse. Pourtant on pourrait se dire que cette dite jeunesse est datée, que le film ne toucherait que les jeunes des années 80 mais c'est là que le film est génial : ici le groupe y est intemporelle tant dans sa composition caractérielle des personnages que dans les petits et grands malheurs qui le touche.
Ce groupe est composée de 3 membres : Ferris, le jeune mec super cool, sa jolie copine Sloane ainsi que de Cameron son pote toujours malade et stressé. Une journée ensoleillé, ils décident de sécher les cours au bord d'une Ferrari bien rouge (la classe quoi). Je dirais même plus la voiture devient un membre à part entière du groupe tant sa présence est importante aux yeux de tout le monde surtout de Cameron. Mais revenons à Ferris, ce mec vraiment super cool. Trop cool. Il en est même l'incarnation j'ai l'impression une "coolitude" quasi démesurée qui va avec une appréciation quasi unanime de tout le monde. Comme si tout le monde enviaient sa façon d'être : insouciante ou plutôt distant par rapport aux choses qui peuvent paraitre essentiel. Seul deux personnes lui reprochent cet état d'esprit : sa sœur et le CPE (je translate par rapport au . système scolaire français) comme jaloux de sa réussite alors qu'il ne fiche pas grand chose. Il n'est pas dans le moule comme eux, il sort du système ou il en profite plutôt. Ferris c'est le rêve de tout le monde qui en reste au niveau de rêve par peur de s'éloigner du système.
Donc prit dans son envie de se faire un Road trip, Ferris prend avec lui sa copine et son meilleur ami pour Chicago. La journée se passe merveilleusement bien entre resto, mussée et parade (meilleur moment du film pour ma part) : des activités plutôt civilisés pour des rebelles qui osent sécher une journée de cours. Mais quelque chose dérange Cameron, une présence qui l'obnubile qui le rend malade comme chaque jour. C'est cette voiture qui est en fait le 4éme membre fantôme du groupe. Il est le symbole pour Cameron de sa rébellion contre son père qu'il hait tant il en a peur. Il va devoir affronter cette voiture si il veut se libérer de son père.
Quand il défenestre la voiture, Ferris parle d'un véritable meurtre comme si c'était une véritable personne :
You killed the car !
Et c'est là que le problème du film vient me stopper là : il y a trop peu d'attention porté sur le personnage de Sloane. Elle suit Ferris, aide un peu Cameron mais ça s'arrête ici. Parce que oui on va pas se mentir la romance entre les deux tourtereaux n'est pas follement excitante. Le personnage n'est pourtant pas à jeter, elle donne au film une touche féminine rassurante contrairement à la sœur du héros.
Pour conclure, le film est à voir absolument qu'importe votre âge tant il est le porte parole de toutes les jeunesses qui ont existées et qui existeront. En voyant ce film, j'ai tout de suite regretter de ne pas avoir mieux occupé les journées que j'ai séchées.