... où l'argent qui détruit la forêt

Whaaaa... Comme on dirait dans Zombieland : Double tap!

Tir n° 1 : destruction institutionnelle.
Ce film est une claque dans la figure de l'Union Européenne et des institutions et établissements qui gravitent autour d'elle.

Ça commence avec un parlementaire européen qui ressort un projet d'un carton. C'est présenté comme "bah, il est revenu en politique et le revoilà reparti avec son "dada" : il veut construire une autoroute en Roumanie". À part ça, on ne sait rien de la volonté locale ni des besoins réels. Genre : on a juste envie de construire une route et de dépenser 900 millions d'euros pour ça.

Ça continue avec une banque de "développement" qui veut rafler le budget de financement. Pour ça, ils doivent concevoir le projet d'autoroute (???? est-ce crédible? Pour moi, ça devrait être les locaux qui gère en partant des besoins terrain, mais, bon, si on faisait comme ça, les choses marcheraient p'têt mieux, mais y'aurait pas eu de film...). Donc, la banque de développement fait un "concours interne" pour stimuler (prime à l'appui) la créativité de ses collaborateurs. Bref, le projet tourne autour d'une seule chose : le fric. Le personnage principal masculin va utiliser son employée de maison (Roxana) qui vient justement de la région où on veut construire l'autoroute. Il se sert notamment de ses relations locales. C'est en gros le coeur du film.

Pour finir, les personnalités locales roumaines (un homme politique et une mère supérieure d'un monastère) sont balayés d'un revers de main par la commission.

Conclusion : l'UE, c'est MAL (comme croiser les effluves d'un positronneur désintégrant)

Tir n°2 : destruction massive des carriéristes

Le perso masculin principal (en costume sombre de banquier/fossoyeur) se regarde lui-même comme un "raté" (mais il habite dans une grande baraque hyper designer énorme pour sa famille de 3 personnes) car il n'est pas devenu Directeur (de quoi?) comme il le voulait en étant jeune (bon, moi, je ne suis pas devenue une fée, j'en suis pas mourrue non plus).

On arrive donc au personnage féminin secondaire : l'épouse du gars. Elle commence à ne plus aimer son mari car c'est un "looser". Elle, elle vise le poste de "Directrice des produits Asie", c'est une "winneuse" s'il y en a.

Bref, ces deux personnes sont hautement malheureuses ensemble (et tout seuls, avec eux-mêmes, ça n'a pas l'air mieux), et c'est le "projet autoroute" que le gars décroche qui le fait remonter dans l'estime de sa femme.
La phrase qui tue en commentaire de ce couple est dite par la maman (roumaine) de Roxana, la nounou au pair de leur fils : "Je t'avais dit de ne pas travailler (ou faire confiance, je ne sais plus) pour des gens qui ne savent pas élever eux-même leur enfant". Car, comme vous le devinez, ben, c'est Roxana que Georges fréquente le plus (en 2e c'est son papa puis sa maman). Il commence même à parler roumain!

Bref, le modèle familial "carrière d'abord / vie de famille et amour après" se fait bien tailler en pièces!

Pour finir sur le plan moral, cette fois :

A. le mec ne fait rien pour s'accrocher au projet ni pour faire appliquer les négociations comme il les a bouclées. On a droit à un truc genre "bah, j'ai fait ce que j'ai pu" on lui répond "c'est pas bien, je reprends le dossier. Et je ne plongerai pas à cause de vos conneries" et lui... ben... "OK." (Roxana lui fait bien remarquer qu'il s'est vautré en crêpe et qu'il est impuissant et incapable de faire ce qu'il dit quand il sous-entend qu'il va sauver la maison de la maman de Roxana qui va se faire raser par le projet)

B. les parents ne se gênent pas pour accuser Roxana

... bref, ce couple, ces gens, y'a rien à garder!

Bilan : vous pensez que l'UE marche bien et/ou vous êtes carriériste? Ne regardez pas ce film!