La foreuse sanglante commence comme une série Z ultra violente et sexy bien sympathique : ambiance grindhouse puante dans des quartiers de classe moyenne, des meurtres certes pas terribles mais créatifs et de jolies nanas à poil, le tout avec un tueur au look assez flippant. A ce stade on se dit « OK on va pas voir un film d’auteur mais on va en avoir pour notre argent ».
Bref ça charcute à un rythme effréné et on se demande même quand est-ce qu’on va pouvoir souffler et si il y a un scénario en dehors des meurtres à l’aide d’une caisse à outils.
Et bien en réalité passé la première demi heure, on a largement le temps de reprendre nos esprits car il ne se passe plus….rien. Au delà du jeu d’acteur qui correspond au budget du film, à savoir proche du néant, le film dérive vers une enquête qui ne suscite aucun intérêt. Les flics sont des gros abrutis, et ce sont des jeunes qui vont enquêter à leur place. Tout est littéralement soporifique, incohérent, inintéressant. Pourquoi avoir décidé de quitter cette ambiance trash et violente ? En plus, bien qu’on devine au bout de 10 minutes qui est le tueur dans ce genre de films, l’identité est révélée officiellement très peu de temps après.
Puis la cerise sur le gâteau, c’est quand le film part dans un délire psycho killer de famille absolument infâme où chaque acteur semble jouer la course à celui qui sera le plus ridicule. On dirait qu’on a demandé à des pèquenauds d’improviser sur le thème de la folie. Là encore, à part écouter de longues tirades en compagnie d’une fille « attachée » avec des rubans de papier cadeau, préparez des bonnes doses de café.
Un beau gâchi. En plus l’idée d’un huit clos dans un immeuble avec un psychopathe était vraiment géniale, mais au delà même de son aspect Z, ce film n’aurait jamais dû se frotter à cet aspect psychologique voire même enquête policière. Il aurait simplement dû nous offrir des scènes simplement trash et débiles, toujours de plus en plus imaginatives.