Si vous avez envie de voir un beau film sur l'amour plutôt que de perdre votre temps avec Cinquante nuances de pas grand chose allez plutôt voir La forme de l'eau. Ici l'amour transcende les différences et on y croit. C'est le grand point fort. Nous faire croire à cette histoire d'amour entre une jeune femme muette et cet être mi-homme mi-poisson.
Quand on demande la signification du titre à Guillermo del Toro il répond : "L’eau prend la forme de son contenant, mais malgré son apparente inertie, il s’agit de la force la plus puissante et la plus malléable de l’univers. N’est-ce pas également le cas de l’amour ? Car quelle que soit la forme que prend l’objet de notre flamme – homme, femme ou créature –, l’amour s’y adapte." (Allociné)
L'actrice principale, Sally Hawkins, a vraiment appris la langue des signes pour pouvoir mieux appréhender son rôle et improviser si besoin, ce qui la rend très convaincante dans son rôle. Mais celle qui m'a le plus marqué c'est Octavia Spencer dans le rôle de la bavarde Zelda. Elle est piquante, drôle et très attachante.
La photographie reste dans les tons sombres et rend l'atmosphère étrange, en fait ça colle parfaitement au propos de Del Toro. La musique de Alexandre Desplat est très réussi. D'habitude je ne suis pas totalement satisfaite, mais ici elle a été parfaitement étudiée. Elle colle parfaitement au style poétique du film. La mélodie est parfaite et se retient vite.
Il y a beaucoup de clin d’œil au cinéma qu'aime le réalisateur, malheureusement je n'ai pas forcément les connaissances pour les reconnaître.
La forme de l'eau est un film délicat et poétique sur les différences et les sentiments qui dépassent les apparences. Il manque un je ne sais quoi qui m'aurait permis de lui mettre une super note. J'ai cependant passé un excellent moment sans jamais m'ennuyer.