Ca fait des mois que Sens Critique nous fait baver devant cette magnifique affiche très énigmatique... alors voilà, ça y est, je l'ai vu le dernier Guillermo del Toro, j'étais allée fortuitement voir Le Labyrinthe de Pan et j'avais adoré. Bon là, l'impression que j'ai eue, c'est qu'on nous présente des personnages stéréotypés sur fond de guerre froide, avec un scénario très peu étoffé où tout est complètement binaire (la gentille copine noire, le gentil docteur-traître, le méchant directeur, la gentille créature terrifiante et la pauvre petite héroïne muette).
Avec quand même un côté Jean-Pierre Jeunet, rapport à l'héroïne qui a un petit quelque chose de notre Amélie Poulain nationale (solitaire, qui attend l'amour, à la vie et aux ambitions médiocres mais avec des vraies valeurs) et à la photographie verte ; et puis c'est vrai que le film est poétique malgré tous ses défauts. Mais justement, tout est fait pour qu'on se dise Oh c'est poétique, oh c'est beau, alors que bon, en fait l'émotion ne vient pas... les personnages ne sont pas assez creusés, les scènes de sexe sont coupées et le scénario est prévisible dès la première seconde ! Donc on sent l'effort de toucher derrière tout ça, mais ça prend pas chez moi, désolée.