Après Alice au pays des merveilles avec Le labyrinthe de Pan et Barbe-Bleue avec Crimson Peak, Guillermo del Toro continue d’explorer l’univers du conte avec, cette fois-ci, sa version de La Belle et la Bête. Cela va sans dire qu’elle n’a rien à voir avec la boursouflure, certes distrayante mais sans âme, de Bill Condon. La forme de l’eau est en effet porté par le sens de l’image à la fois belle et morbide du réalisateur mexicain. Les deux personnages principaux étant incapables de communiquer avec leur voix, il fallait réussir à faire passer les sentiments par les regards et les corps. Épaulé par une musique douce et mélancolique, le pari est tenu.