Un chef d'œuvre, tout simplement. Guillermo Del Toro a fait là ce qui est sans doute la plus grande œuvre de sa filmographie. Oui les amis, "Hellboy" et "les 5 légendes" peuvent aller se rhabiller.
Avant de commencer ma critique, une petite remise en contexte s'impose :
Nous sommes en pleine guerre froide, où Elisa Esposito travaille comme concierge dans un laboratoire top-secret. Elle vit seule, ayant une vie monotone et ayant comme seuls amis l'illustrateur Gilles et sa collègue de travail Zelda. Mais tous cela va changer lorsqu'on amène dans le laboratoire une créature humanoïde amphibie considéré comme un dieu par les indiens de l'Amazonie. Elisa va, avec le temps, se lier d'amitié avec la créature (cette dernière étant pourtant potentiellement dangereuse). De cette amitié va se créer un amour impossible entre les deux êtres pourtant si différents...
Vous l'avez compris, c'est l'histoire classique de "l'amour impossible entre deux personnes" qui existe depuis "Roméo et Juliette". Oui, je vous vois en train de vous dire "A ba non alor sé de la merd vu ke sé komm twailaiteuh", seulement, contrairement à Twilight, La Forme de l'eau tire son épingle du jeu pour diverse raisons :
-On ressent l'amour impossible entre Elisa et la créature dû au fait que l'une n'est qu'une modeste femme de ménage, l'autre est littéralement un être proche de l'animal et est potentiellement dangereux (on nous le montre plusieurs fois dans le film (les mares de sangs entourant son bassin, le fait qu'il tue un chat et blesse gravement Gille la
première fois ou il est relâché))
-l'esthétique est très belle, à l'image des autres films de Del Toro, notamment celle qui entoure l'amphibien
-la musique est excellente
-le film possède plusieurs thématiques intéressantes (l'amour impossible, le fait que Gille soit un homosexuel dans un monde intolérant à cette pratique, la religion, le conflit russes/américains)
-la réal est au top
Bref, je ne peut que vous conseiller ce film qui est très bien placé pour être le meilleur film de l'année.