Un an après le succès phénoménal de Big Boss, Bruce Lee s'est imposé en tant que nouvelle star du cinéma d'action chinois. Il enchaine donc tout naturellement avec La Fureur de vaincre, qui deviendra une source d'inspiration mondiale dans le genre, maintes fois copié et objet de deux remakes. Tiré d'une histoire vraie, le long-métrage possède un scénario progressif soutenu et violent, porté par des interprètes convaincants, de Bruce Lee lui-même (impérial, aucune faiblesse) à la magnifique Nora Miao en passant par le fantastique Riki Hashimoto en cruel maitre rival sans oublier l'imposant Robert Baker.
Énormément de scènes cultes viennent apporter au film son aspect purement unique voire mystique : le coup de pied sauté de Lee explosant la pancarte citant que ni les chiens ni les Chinois ne sont admis dans le parc, le double affrontement contre Petrov et Suzuki ou encore le fameux combat dans le dojo, scène mémorable où notre héros terrasse une dizaine de karatékas sans aucune égratignure et où il fait manger le manuscrit insultant qu'avait envoyé l'école à l'un des élèves rivaux. Ainsi, La Fureur de vaincre est une œuvre majeure pour le Petit Dragon, un film d'une puissance dramatique intense, notamment dans le final marquant.