La réussite commerciale du film Big Boss permet à la Golden Harvest de se renflouer et bien sûr de donner plus de moyens à ce second film avec un budget trois fois supérieur, qui sera intégralement tourné dans le studio de la Golden Harvest à Hong-Kong. L'action se situe en 1908, dans la chine occupée par les Japonais, le film entend prendre sa revanche sur l'humiliation qu'a connue la Chine durant l'occupation japonaise, offrant au public le héros des Chinois opprimés enragé et violent qui n'accepte pas qu'on lui marche sur les pieds.
La Fureur de vaincre réunie encore le cinéaste Lo Wei (Le Vengeur, L'Irrésistible) également scénariste et interprète ainsi que le petit Dragon, Bruce Lee (La Fureur du dragon, Opération Dragon) chorégraphe des combats et le rôle principal d'un pratiquant de kung-fu qui venge son maitre, assassiné par une école rivale.
Ce joint à eux la délicieuse actrice Nora Miao (La Nouvelle Fureur de vaincre, Le Poing de la vengeance), James Tien (Le protecteur, La hyène intrépide) et Bob Baker, un ancien élève de Lee qui fut le premier Occidental à jouer un rôle important dans une production de Hong-Kong. A noter la présence en cascadeurs et figurants de Messieurs Jackie Chan et Corey Yuen !
Interdit aux chinois et aux chiens.
A Shanghai, dans les années 1930, Chen Zhen est de retour dans son école d'arts martiaux de Jingwu, juste après le décès de son maître. Fou de rage, il refuse de croire la version officielle selon laquelle ce dernier est mort des suites d'une maladie. Dans le même temps, les Japonais du dojo de Hiroshi Suzuki, qui ont créé leur propre école de karaté, viennent humilier les membres de Jingwu. Chen Zhen décide alors de laver lui-même cet affront, et surtout de venger la mort de son maître. C'est le début d'une lutte sans merci entre les deux clans.
Tu veux entrer dans le parc ! Mets toi à quatre pattes. Si tu fais le chien, on te laissera entrer !
En 1971, Big Boss a été la plus grosse recette cinématographique de tous les temps à Hong-Kong et en Asie. En 1972, La Fureur de vaincre bat de nouveau le record de recettes, le public asiatique réagit avec enthousiasme quand Bruce Lee s'en prend aux Japonais, avec ce second film, Bruce n'est plus une simple vedette de cinéma ; il entre dans la légende.
La réussite du film repose aussi bien évidemment sur les grands moments d'anthologie du film, dans le dojo, le petit Dragon repousse ses adversaires par une série de coups pieds, poings, avant de se servir pour la première fois d'un nunchaku, arme qui deviendra indissociable du personnage et le final encore plus violent, l'opposant à nouveau aux élèves du dojo avant de le voir affronter un combattant Russe et un maître Japonais.
La réalisation de Wei plus que moyenne, ne fut en tout cas pas du goût de Bruce Lee qui se plaignait du désintérêt manifeste du réalisateur sur le plateau. En dépit de ses scènes d'action mettant bien en valeur les capacités martiales de Lee, tout comme son charisme de félin enragé, rythmés par ses cris qui font aujourd'hui partis entre autres des moments inoubliables de ses films de légende.