La principauté de Corsalina est en émoi: le prince (Jean Rochefort) marie son héritière au fils d'un industriel crapuleux (Roger Hanin).
Jean-Michel Ribes réalise une farce satirique à propos de ces petits royaumes d'opérette qui alimentent la chronique people par leur mariages glamour, leurs histoires plus ou moins occultes de gros sous et leur rapport aux médias. "La galette du roi" exploite ce décor et ce microcosme kitsch tout en imposant l'esprit loufoque propre à son auteur. La satire est ici plutôt inoffensive car la dérision employée par Ribes passe par des personnages caricaturaux insuffisamment corrosifs pour instrumenter une attaque en règle des moeurs princières. Par ailleurs, le réalisateur accorde une place importante aux frasques d'un trio de gardes du corps (Rajot, Bacri, Khorsand) en marge des affaires sérieuses du royaume.
Mais, même si la comédie est traversée par de nombreuses figures cocasses, et d'autant de comédiens connus, les limites du film tiennent précisément au manque de mordant de la satire. C'est joyeux, mouvementé à la fin, et toutefois je suis resté sur ma faim en l'absence d'une peinture plus subtile et, surtout, plus féroce.