C’est la quatrième fois, ce soir, que je regarde ce film. Je ne suis pas un fanatique de Kechiche, loin de là, Mais ce film-là m’a toujours fasciné.
Certes, la fin est un peu longuette (20 minutes de trop, surtout que je ne suis pas un fanatique de la danse du ventre).
Mais, contrairement à de nombreux critiques sur ce site, je n’ai ressenti aucun ennui pendant tout le reste du film. J’aime particulièrement les scènes de repas en famille, typiques d’une convivialité qui nous a quelque peu désertés, souvenirs d’avant la covid 19, même si cela dérange certains commentateurs, ici même, de voir les bouches de personnes qui avalent de la nourriture. C’est pourtant notre quotidien.
Quant au fond du scénario, il n’est pas très important : moments de vie de gens dans leurs difficultés à être intégrés dans notre société psychorigide et suradministrée, rejet implicite et parfois explicite des « étrangers » qui sont pourtant nés en France (le droit du sol est, à l’heure où j’écris ces lignes, toujours d’actualité). Je ne suis pas surpris par le mépris dont sont victimes ces Arabes qui font tout pour s’en sortir – tristement universel sur le territoire français.
En résumé, ce film aborde de nombreux sujets qui fâchent les universalistes, dont je suis. Tranches de vie ou darnes de mulet : un beau grain de sel dans nos petites vies pépères…