Le plaisir de mourir
(Attention, critique susceptible de contenir des spoilers) Marco Ferreri est un réalisateur que j'admire beaucoup, tout autant pour sa détermination à dépasser sans cesse les frontières posées...
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le 29 oct. 2010
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C'est une erreur de ne juger ce film que selon un prisme de classe. Bien sûr, on voit des riches se gavant de Fauchon dans une maison de maitre en plein Paris 16ieme mais tout cela est secondaire car le vrai propos pose la question du non sens de la vie. On ne regarde plus si le verre est à moitié plein ou vide là... On regarde si ce qu'il y a dedans peut nous permettre de nous soustraire à un monde dont on a fait le tour des possibles. Ce film est une œuvre nihiliste ! Il est très dérangeant car il tend un miroir à la vie... Il l'a toise et lui dit que ce n'est, au fond, qu'une fille de joie...
Donc oui, ce que dira ce film exaspèrera aussi bien les athées que les intégristes de tous poils.
Dire que la vie n'est pas une création divine mais luciférienne.
Dire que, si un bon Dieu possible créa la conscience, son adversaire, lui, pour se moquer, enferma celle-ci dans des corps mortels soumis à la torture et à l'agonie... Pour enfin...
Dire, que c'est ça la vie ! Juste une méchante blague du diable faite au bon Dieu ?!
Non ! Non ! et re-Non ! Trop fort de café pour la plupart des braves gens !
Et pourtant, s'explicite une lassitude et cette sensation de tourner en rond qu'ont certains individus. Souvent les plus brillants. Sensation d'enchainement à une réalité invariable et peu intelligente. Votre réalité est-elle intelligente ?
Non...Elle est à 99% conne...pour ne pas dire "bestiale"...
Faites l'analyse si vous l'osez... Non. Ne le faites pas. Je ne voudrais pas être "influenceur" de destinées...
Trop peu d’œuvres osent ce terrain là. Si...Dans la peinture... Mais les zozos qui vont les voir dans les musées, en général, en ignorent le fond, pour achopper à la forme...
Créée
le 16 juin 2020
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