Derrière le scandale (en particulier au Festival de Cannes) et la provocation, "La Grande Bouffe" est une belle fable démystificatrice et audacieuse, un grand moment de cinéma contemporain : Ferreri dénonce une société préoccupée de sa seule jouissance (bouffe et sexe), égoïste et totalement imperméable au monde extérieur, et est donc finalement plus un moraliste qu'un provocateur ! Mais ce cinéma de la farce politique, qui est tout sauf commun, ne serait aussi intéressant (car la mise en scène de Ferreri ne brille pas par son rythme et son montage !) sans sa brochette d'acteurs stupéfiants (Mastroianni, Piccoli, Noiret, mais aussi **Andréa Ferréo**l, surprenante ici) qui savent donner les plus fines nuances de tristesse à leurs personnages désespérés. [Critique écrite en 1981]

EricDebarnot
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le 19 févr. 2016

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Eric BBYoda

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