Voilà, voilà. Je sens que je vais être en écart avec tous les commentateurs urbi et orbi de ce film tragi-comique de Monicelli.
Film tragi-comique dans la grande tradition du cinéma italien qui, pour évoquer un sujet grave, commence par en rigoler.
Le film dure 125 minutes et grosso modo (je n'ai pas mesuré exactement les durées et n'ai même envie de le revoir pour le faire), grosso modo, disais-je donc, pendant 110 minutes j'ai pu me dire "que c'est cool la guerre, quand même" ...
On aura bien compris que le film se veut une démystification du héros de guerre tant les deux personnages principaux sont des êtres paumés, peu courageux, prêts à tout pour échapper au combat et qui finiront, quand même, comme des héros, devant le comportement de l'officier allemand. Mmouais...
Non, ce que je n'aime pas c'est la façon de le dire. La façon de traiter un tel sujet. Même si la finalité reste louable.
Certes, il y a des passages très émouvants, par exemple, le lendemain du carnage que nos deux héros ont vu de loin, le défilé devant le village (quoique il y aurait aussi à dire…) et surtout les dix dernières minutes. Mais pour ça, il faut se farcir presque deux heures de pitreries de Gassman et de Sordi.
Et Silvana Mangano, que vient-elle donc faire dans tout ça ? Ah, si le ton général du film avait été un peu plus dramatique, elle aurait pu être une pièce maîtresse du film. Mais là ...
Placer ce film au niveau des "sentiers de la gloire" ou de "A l'ouest, rien de nouveau" pour ne citer que ceux-là me semble insultant pour ces deux films.
Mais il est très probable que je sois passé à côté d'un film tellement subtil que je n'ai rien compris. Puisque le film fut nominé aux oscars et reçut un lion d'or à Venise.
Ma foi.
Pour les quelques scènes dramatiques du film, on va dire que je vais gonfler ma note à 5 !!!