Troisième des 4 films que Mocky tournera avec Bourvil (après l'excellent Un drôle de paroissien, l'étrange la Grande frousse et avant l'inégal L'Etalon), c'est une pochade homérique bien dans son style satirique, relayant les événements contestataires de mai 68 puisque le tournage s'est déroulé à cette période.
Le propos était provocateur en 1968, mais vu aujourd'hui, il semble hors du temps et a même vieilli, car qui oserait empêcher les gens de regarder la télé, se ferait démonter ; la façon d'appliquer cette guerre contre la télé est obsolète, mais le fond reste un peu d'actualité, car la télé abrutit quelque part, dans ce sens Mocky s'attaque au problème avec verve et ironie, même si ça tourne un peu en rond et si l'ensemble est assez inégal en gags. C'est surtout réjouissant grâce aux acteurs dont Mocky s'entoure : Francis Blanche, Poiret, Dubillard, Lonsdale, Jean Tissier et bien sûr Bourvil où chacun livre de petits numéros hilarants à travers des personnages drolissimes, sans oublier les silhouettes typiques de chez Mocky comme Marcel Perès ou Jean-Claude Remoleux... Un film amusant où Mocky n'est pas encore trop féroce et cruel comme il le sera ultérieurement.