La Grande Lessive (!) est une satire pleine de poésie réalisé par Jean-Pierre Mocky coécrite par Alain Moury et Claude Pennec qui met en scéne la croisade de Armand Saint-Just (joué par le magnifique Bourvil), un professeur de lettres dans un lycée parisien, qui constate que ses élèves manquent de concentration, dont la raison à cela est la télévision, dont il juge l'influence néfaste à tous points de vue... Alors, après plusieurs pétitions restées sans suite, il décide avec son collègue Missenard (joué par Roland Dubillard) le prof d’éducation physique de passer à l'action... Il seront aidés dans leur croisade par le docteur Loupiac (joué par Francis Blanche) un dentiste Ambigu, Benjamin (joué par Jean Tissier) un chimiste qui a inventé une substance qui pulvérise sur les antennes de télévision et sa douce collegue la jolie Mélanie (jouée par Karyn Balm... vue précédemment dans Un couple de Jean-Pierre Mocky, Une femme est une femme de Jean-Luc Godard et Sale temps pour les mouches... de Guy Lefranc)... avec lesquels ils vont enlevé Jean-Michel Lavalette (joué par le toujours excellent Jean Poiret) le directeur de l' O.T.V.F (Office de Télé Vision Française)... Lequel avait juste avant, mobilisé le commissaire Aiglefin (joué par R. J. Chauffard... vu précédemment dans Les Compagnons de la marguerite, de Jean-Pierre Mocky) de la brigade Radiophonique... lequel aidé par ses deux hommes (Marcel Pérès qui joue l'inspecteur Toilu et Jean-Claude Rémoleux qui joue l'inspecteur Barbic) ont essayé de les arrêter sans succès... Succédant a l'excellent Compagnons de la Marguerite , ce neuvième film réalisé par Jean Pierre Mocky qui retrouve pour la troisieme Bourvil et la cinquieme fois Francis Blanche, et dont le tournage se déroula au moment même des événements de mai 68, devait primitivement s'intituler Le Tube ou encore Le Schproum... Mais d'un avis différent de celui du réalisateur, les distributeurs optèrent pour La Grande Lessive... Et comme a ce sujet le dit J.P.M qui n'apprécie pas ce titre, exige alors l'ajout d'un point d'exclamation entre parenthèses... « À l'époque, il y avait Le Grand Restaurant, La Grande Vadrouille, Les Grandes Vacances... Il y avait tout ça, alors les connards de producteurs, les distributeurs de l'époque, ils se sont dit : « “Grand”, ça fait bien. Quand on met “grand” quelque chose, le public a l'impression que c'est un film important. Moi, je voulais appeler ça Le Tube. Et puis ils n'ont pas voulu et ils m'ont imposé le titre La Grande Lessive. [...] J'ai dit : « D'accord, appelez-le comme ça », mais j'ai mis un point d'exclamation, parce que c'est vraiment trop con. »... Ce (!) insolite qui ponctue le titre indique donc, les distances prises par le cinéaste rebelle qui contrairement a ce qu'il a dit, n'a jamais pris part aux événements de 1968... Quant au film, il reste une jolie petite fable pamphlétaire contre la télévision qui est a l'origine de tous les maux cérébral d'aujourd'hui (Allez au cinéma... c'est beaucoup mieux le grand écran)..; rempli de poésie et tendresse... comme son acteur principal... Monsieur André Bourvil.