Des chiens et des hommes

Côme de Lambrefaut hérite du château familial à la mort de son père, mais le notaire lui apprend que tous ses biens sont hypothéqués. Le dernier film de Jean de Limur, tourné à la fin de l'Occupation, est l'une des œuvres les plus marquantes d'un cinéaste bien oublié. Le scénario est convenu mais solide et s'efface devant l'atmosphère très particulière de ce petit monde des hobereaux de province, passionnés de chasse, et qui préfèrent les chiens aux hommes et tout en accordant une considération envers les femmes qui se limite aux possibilités que ces dernières ont de leur donner un héritier. La mise en scène est honnête et l'interprétation à la hauteur, surtout du côté de Jacques Dumesnil et d'Aimé Clariond. En revanche, Jacqueline Porel, qui incarne l'héroïne principale à forte personnalité, manque un peu d'étoffe.