Matt Damon dans un film Zhang Yimou, avec moult occidentaux à la production ne semble pas être la meilleure disposition pour qu'il y ait une chance que le film vaille quoi que ce soit. Et pourtant … c'est oublié que le cinéma chinois se soucie souvent plus de l'ensemble et moins de l'acteur. L'ingéniosité des chorégraphies est toujours aussi impressionnante.
D'un autre côté la première fois que l'armée nous est présentée, l'impression d'être dans un jeu vidéo est assez évidente. Au bout de de dix minutes avec nos amis multicolores, tout spectateur devrait s'habituer à ce déluge chromatique.
Haut en couleurs, les personnages le sont aussi. Il y a le général Lion noir, le colonel orange qui aurait du acheter du biactol dans sa jeunesse et la commandant(e) bleue, croque de l'archer venu d'occident. Lui-même est assez risible au début avec sa grosse barbe et ses cheveux emmêlés . Mais après avoir pris une douche et grâce à la maestria du réalisateur, Matt Damon a encore fait un bon choix.
Dès le premier combat les aficionados de films d'action chinois seront comblés. Il a lieu sur la muraille contre un des Tao Tei et est tout simplement inventif et époustouflant. La production y va à fond dès qu'elle le peut. Magique.
De plus certains plans ne servent pas uniquement à impressionner, même si c'est sans doute une condition stipulée dans le contrat de Zhang Yimou, mais font sens et innovent comme celui cadrant Matt Damon marchant à contre-sens de tous les autres soldats, soulignant l'émotion de son personnage, sa nouvelle inclination, l'importance de sa décision en le filmant de cette manière à travers la foule.
En résumé le réalisateur de Hero et de Le Secret des Poignards Volants maitrise toujours son sujet, sans perdre son style, même à l'intérieur d'une production américaine. Mention spéciale à Pedro Pascal, très à l'aise dans le rôle de Tovar et aux plans calculés pour être impressionnants en 3D.

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le 14 janv. 2017

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