La Grande Séduction par cityhunternicky
Écrit par Ken Loach, la grande séduction nous raconte comment un petit village sur une île qui vit des allocations gouvernementales doit convaincre un docteur de s’y installer, afin de construire une usine.
Jouant sur l’aspect village paumé et un peu vieillot, sur les intrigues pour le docteur et sur le délicat des négociations d’usine, la grande séduction a de forts atouts afin de vous faire rire et vous toucher. Très burlesque et sans beaucoup de blagues à répétition, c’est crescendo que l’humour monte et les petits sourires se transforment en rire parfois. Sans exagérer, l’écriture sait être efficace dans ses dialogues mais également dans son scénario qui fournit parfaitement les situations propices.
Et si les situations ne sont pas forcément prévisibles, la fin reste quand à elle connue dès les premières minutes évidemment. Il n’empêche que c’est avec une facilité déconcertante que l’on suit cette trame classique car l’exagération n’est jamais présente et toutes les situations sont bien pensées et crédibles. Il faut bien sûr une fin heureuse ! A noter que l’accent et les expressions québécois sont un plus pour l’humour, avec parfois un accent un peu campagnard qui est également sympathique !
Alors bien entendu, il faut une sacré bande d’acteurs et d’actrices pour supporter un film pareil. Et c’est un pari réussi, car en plus d’être crédible, le trio principal est extraordinaire de cette complicité et de cette bonhomie collective qui fera sourire et rire. Pour les actrices, le duo « d’espionnes » est également un bijou d’humour, et le tout sans être lourd ou trop en faire. Il reste également Lucie Laurier, véritable beauté qui n’apparaît pas assez à mon goût ! Les autres acteurs, bien présents, offrent aussi une prestation superbe.
La grande séduction est une merveille québécoise, bourrée d’humour et de tendresse, dans laquelle on se fait embarquer avec joie.