Poinçonneur de la RATP, Louis écrit à ses heures perdues. Il vient de boucler un polar criminel, dont il n'est pas peu fier, d'autant plus réaliste qu'il relate le transfert de fonds par rame de métro (la grosse caisse).
Alex Joffé et Bourvil ont tourné ensemble ou tourneront des films plus réussis et plus ambitieux. Initialement, le sujet de cette comédie policière n'est pas inintéressant, à la fois fois par la nature de l'intrigue et par son décor, déterminant, d'une station de métro dans laquelle s'exerce le poétique et obsolète métier de poinçonneur.
Mais par manque de rigueur et par complaisance, la comédie est trop souvent une pochade courante où l'humour et les personnages sont puérils. Plus tard, lorsque
le gang de Paul Meurisse mettra à exécution le hold-up de la RATP,
le film n'aura pas davantage les vertus du suspense et du réalisme. Joffé laisse Bourvil faire son "cinéma", pas celui que je préfère lorsque le comédien en rajoute dans la naïveté, la maladresse et la couardise.