Pour vulgariser le peplum italien, c'est comme en Amérique, mais avec moins de budget, et une ambition moindre, car les films y sont souvent plus courts (celui-ci dure 1h40), avec beaucoup d'acteurs étrangers postsynchronisés.
Donc, comme son nom l'indique, il est question de la guerre de Troie, du point de vue d’Énée, joué par Steve Reeves, ancien Mr Muscle qui va faire une grande carrière en Italie. Mes souvenirs de l'Antiquité étant lointains, je ne peux juger de la pertinence historique, mais ce qu'on voit à l'écran fait peine à voir.
Certes, il y a quelques moyens, de la figuration, mais qu'est-ce que c'est mal joué !
Il suffit de voir les batailles où tout le monde a l'air de se taper avec des épées en carton, le regard bovin de Steve Reeves, la beauté purement potiche de Juliette Mayniel, et les fameux rochers en carton mâché, c'est presque du bonheur coupable à ce niveau-là.
Heureusement, il y a quelques belles images, dont ce final, qui est la fuite des Troyens vers l'Italie, représentée à la manière d'un exode, leur ville étant en flammes.