Poursuivie par les sbires sinistres
de l'empire, la princesse Leia file
vers sa base dans son vaisseau
cosmique , porteuse des plans
volés à l' ennemi qui pourront
sauver son peuple et restaurer la
liberté dans la galaxie...
Je vais pas y aller par quatre chemins, "La guerre des étoiles" est l’œuvre cinématographique qui a exercé le plus d'influence sur votre serviteur. Une chose pas si facile que ça à assumer entre les inconditionnels un peu trop conditionnés par la puérilité de l'ensemble et la respectabilité d'un cinéma plus mature. Pourtant, il m'est avis que George Lucas a réussi un coup de génie inégalable en réalisant cet ovni constitué de bric et broc en réunissant non seulement de multiples facettes du cinéma d'entertainment précédant cette époque mais surtout en y insufflant l'énergie du cinéma américain alors en vogue, mêlant le charme du cinéma indépendant au clinquant de l'hyper production.
Exquis ce merveilleux parfum que vous nous offrez, chère amie
Ce n'est pas par hasard que s'est dessiné le visuel d'entrée de la saga. Pour un space opera, le film allait commencer par une longue séquence dans le désert de Tatooïne qu'on imagine un minimum dans des conditions précaires, tant à la qualité de la pellicule qu'à la météo qui ne se prête pas à magnifier l'errance des droïdes. Et ce n'est pas Obi Wan Kenobi qui va contester, Alec Guiness ayant évolué presque aussi longtemps que son personnage dans ces incroyables sables chauds pendant 15 ans avec Lawrence d'Arabie. Il était donc impératif d'en mettre plein les yeux dans la séquence d'introduction et la petite minute nous montrant des vaisseaux spatiaux pouvait, commercialement parlant, ne pas peser grand chose. Pour pallier, les bonnes idées fusent. Tout d'abord en ancrant l'histoire dans un lointain passé, la marge de manœuvre de ce que nous allons voir s'étend considérablement, puis en faisant défiler le texte sur un fond étoilé, nos mirettes sont maintenant éblouies. Le petit panorama en direction de Tatooïne et l'entrée de champs des vaisseaux faisant leur petit effet, disons, considérable, la place est faite pour le seigneur Vador (Vader en V.O.), un petit étalage de sa force. Allez, le film peut commencer
M'énerve pas petit, prends ta pelle et ton seau et va jouer
Parait -il qu'il y a eu des divergences dans le montage mais une chose est sûre, avec mon regard actuel, je suis toujours ému de l'entrée de Luke dans le film. Le gamin derrière l'adulte dont la tante hèle le prénom afin de transmettre une dernière consigne avant l'achat des droïdes. La petite dispute transgénérationnelle à table et enfin le thème musical de Luke Skywalker, le personnage positionné face au couchant des deux soleils. Le film est parti
Alderande, comment irai-je à Alderande? Faut que je rentre à la maison, je suis déjà en retard
Nous arrivons ainsi à ce qui se révèle être ma scène préférée. La discussion avec Obi Wan Kenobi qui révèle à Luke sa destinée. Une scène toute simple pourtant bien amenée utilisant un décor étroit pour nous narrer un hors champs passionnant, le talent bienveillant de l'acteur, le charisme du Jedi, la voix de Gargamel en VF et la candeur de Luke qui écoute sans avoir l'air de trop y croire.
Notons que dans ce trou, toute la famille Skywalker est invoquée et que malgré une contenance en accord avec la Force, Alec Guiness nous laisse la place de fantasmer que son personnage était conscient de tout ce que nous allions apprendre les années suivantes. A partir de ce moment, le film est sur les rails et tout s'enchaine très vite. Les squelettes calcinés de ses parents Mos Eisley, la Cantina et son bestiaire, Yann Solo, Chiquetabac, le Condor Millenium et le départ vers les étoiles
Si son appareil est aussi rapide qu'il le prétend, tout se passera bien
L'aspect qui, à mon sens, a le plus marqué, c'est la réunion de comédiens confirmés avec des jeunes moins expérimentés. On ne peut clairement pas sous estimer le jeu de Mark Hamill et de Carrie Fisher qui sont suffisamment convaincant pour nous faire avaler tous ces délires spatiaux temporels et leur carrière relativement discrète ne doit pas occulter cela. Pour autant, sans nier les différentes composantes qui ont participé au succès, le big bang de la galaxie Star Wars n'aurait jamais eu lieu sans l'incandescence spontanée de l’étoile Harrisson Ford . Le King of pop d'Hollywood.
Dès son entrée en scène, le mec prend sa partie de film en main, arrachant à Guiness le peu qu'il lui reste et compose un personnage roublard et effronté qui devra s'effacer pour laisser à Luke son quart d'heure de gloire. Indéniablement, la VF gagne encore un charme particulier grace la voix de Francis Lax
Votre jouet technologique ne m'impressionne pas
Si, clairement (ha ha), Dark Vador, son design particulier, reste en tête, je ne trouve pas qu'il constitue le personnage le plus marquant de ce premier opus. Ses apparitions sont, dans l'ensemble, disparates et malgré quelques artifices, l'officier alderanais soulevé ou celui de l'empire étranglé par la force, il ne concrétise pas grand chose vu qu'Obi Wan se laisse abattre et qu'il faillit dans sa mission d'empêcher la rébellion de détruire l'Etoile Noire. Sa posture n'est pas encore au point et il manque de stature, sans compter que, finalement peu d'éléments incitent aux interrogations quant à son personnage.
Una tota Solo ?
Je me souviens de la fois que j'ai vu la bande annonçant l'arrivée de l'édition spéciale. Le défilé de X-Wing longeant la planète Yavin pour amorcer une nouvelle ère dans la galaxie. Les images étaient magnifiques et j'en suis encore ému de la séance au cinéma. Malgré tous ses défauts, cette édition m'a permis de découvrir sur grand écran avec les critères techniques de mon époque les émotions qu'ont eu ceux de la génération précédente avec leurs critères contemporains qui étaient déjà excellents. Encore maintenant, cette bataille impressionne dans son rythme et son immersion et le compte à rebours final est découpé au cordeau.
Souviens toi Luke! La force est avec toi, à tout jamais.
Avec un minimum d'honnêteté, il est aisé de trouver une somme de défauts, néanmoins l'énergie accumulée se ressent fortement et en admettant que l'Empire contre attaque est un film bien plus abouti, dans tous les compartiments, ma préférence se prononce en faveur de cet épisode qui condense en deux heures des années de cinéma à venir
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