Pour être honnête Mr and Mrs Smith est un remake très très éloigné, en fait à part le fond(séparation conflictuelle) il n'y a ni flingues, ni explosions, ni agences secrètes dans le film de DeVito.
La guerre des roses fait partie de ces films, grand films, qui marient thématique pas si culcul que ça finalement et film jubilatoire.
DeVito montre là qu'il est un grand cinéaste. Pas de scènes inutile, un rythme soutenue, excellent dialogue, comédie loufoque, dramatique, sérieuse tout en étant légère le tout dans un unique décor, la maison des Rose.
Je vous épargnerais une pseudo analyse psycho-philosophique sur les rapports humains, l'institution du mariage, la proportion d'un être humain à sombrer dans la folie, comment vendre vite et bien un bien commun lors d'une séparation(M6 est là pour répondre à toutes ces interrogations), pour aller direct sur le jubilatoire.
Le casting est excellent, Michael Douglas et Kathleen Turner jouent merveilleusement bien cette comédie dramatique, où on regarde avec délectation nos 2 protagonistes s'enfoncer dans une folie faisant tout exploser, littéralement et métaphoriquement.
Au fond Les 2 personnages s'aiment profondément, et ce déferlement progressif de violence n'en est que la parfaite illustration.
Le film n'ennuie jamais, ça commence gentiment pour monter en puissance et finir dans une apothéose jouissive où avec un WTF devant cette fin cartoonesque.
La montée en puissance de la folie destructrice rappelle par certains aspects Chute libre, autre perle du cinéma.
La maison a une vraie place, centrale dans le film et la narration. Chaque coins et recoins étant utilisé comme terrain miné par l'un et l'autre, une sorte de maman j'ai raté l'avion pour le côté maisons piégé.
La maison, à défaut d'être vendu, se retrouve coupé en 2 territoires négocié par nos 2 protagonistes qui finiront par ne pas se satisfaire de cette situation.
On parle aussi d'amour et de névroses lié à ce sentiment, Michael Douglas étant le déclencheur de la guerre finale, qui après s'être comporté comme un enfoiré(Kathleen aussi un peu), (re)déclare sa flamme à son ex femme un peu trop tardivement, Kathleen ayant définitivement sombré dans l'hystérie, une cassure sans issue.
Pour finir avec ce final plein de tendresses, très éphémère certes.
L'amour c beau, c moche, parfois faut lâcher prise aussi. Au fond la maison est le symbole des névroses de nos personnages, et de cet amour finit mais toujours présent.
Excellente comédie "noire", à voir et revoir.