Ce western, très particulier, c'est l'histoire des derniers Mohicans qu'on retrouve dans d'autres films plus récents, c'est l'histoire en 1753 des débuts de la lutte pour l'indépendance de ce qui deviendra les Etats- Unis où un certain colonel Georges Washington œuvre ou manœuvre entre les anglais et les français pour se tailler une place. Evidemment, chacune des parties s'efforce d'attirer les indiens dans son camp pour disposer de combattants (qu'on appellerait aujourd'hui des supplétifs…).
Il est réalisé par un certain Lew Landers que je ne connais pas au delà de ce film. Côté casting, c'est pareil, l'acteur principal qui joue le rôle du Prince Hannoc, c'est Jon Hall que je ne connais pas plus.
Là où ça devient tout-à-fait palpitant c'est que le Prince Hannoc, c'est un indien, fils du chef des indiens Delaware qui est courtisé par le (fameux) colonel Washington et par les français... Complètement occidentalisé, le prince ... Passé dans les meilleures écoles anglaises. Bon, passons.
Et je ne résiste pas au plaisir de raconter l'ahurissante scène de démarrage !
Donc en 1753, suite à un traité de paix entre toutes ces bonnes gens, des réjouissances sont organisées avec des jeux genre tournoi ou genre kermesse (tirer de corde, ...).
Prince Hannoc, de la tribu des Delaware, vainqueur à la lutte, doit remettre un trophée à la plus belle dame de l'assistance, une française, qui consiste en une paire de bas de soie. J'étais tellement pas sûr d'avoir compris qu'il a fallu que je repasse le passage du DVD deux fois ; je m'attendais presque à ce que l'indien les lui enfile derechef en public mais non en 1951, le code Hayes … La dame, toute pleine de gentillesse et pour ne pas gêner, lui propose de les lui amener le soir dans sa chambre. Bonté grâcieuse, me suis-je dit, voilà un western qui commence chaudement bien ! Puis après une cour délicate entre gens de (bonne) compagnie, on comprend que la dame a du sang indien par sa mère. Et nous voilà retombés sur nos pattes…
- Hélas, la race blanche prédomine en vous ! Vous ne sauriez partager la vie d'un indien ! dit le Prince
- Comment pourrais-je le savoir, répond la belle en essayant ses nouveaux bas (derrière un paravent, malheureusement pour le spectateur) dont on ne verra que les jambes, ma foi, bien jolies.
Et des invraisemblances, le western en est truffé, entre le chef indien qui couche dans un lit à baldaquins ou encore l'indienne qui prend un bain dans une belle baignoire sabot débordante de mousse : comment un siècle plus tard, tout ceci n'était plus possible ?
Ah oui, un détail que je ne m'explique pas : sur le bandeau que porte le chef indien, il y a des croix gammées qui sont dans le sens "nazi" mais horizontales (les croix gammées nazies présentaient un angle de 45°) ; Patrick Brion dans le bonus s'interroge aussi sans apporter de réponse. Amazing, isn't it !
Quant au titre "la hache de la vengeance" : la hache oui, on en voit. La vengeance, par contre …
Mais le titre anglais ne vaut guère mieux "when the redskins rode" : "redskins", on on voit mais "rode", il sont le plus souvent à pied …
Bon, au final, on sourit beaucoup, on n'y croit pas beaucoup et on va mettre une note aux alentours de 5