Là-haut
7.5
Là-haut

Long-métrage d'animation de Pete Docter et Bob Peterson (2009)


  • Ce long-métrage, issu des studios Pixar, est à l’image même de la maison. Produit du souvenir, gardien du temps, la patte traditionnelle signant le dessin et le duo des protagonistes intergénérationnels délivrent avec simplicité ce qui fait le charme du film d’animation : petits et grands se laissent séduire, s’émerveillent face aux mêmes images, partageant par la magie qui en émane, un moment de communion, le partage d’un même rêve, d’une même aventure. L’exploration, la découverte, le frisson de l’aventure sont les joyaux de la quête d’Ellie et Carl Fredricksen, deux explorateurs en herbe. Ces deux compères se passent volontiers de mots, d’usages et de règles, pour nouer une proximité par la narration des images. La linéarité du récit conte la conquête d’un bonheur amoureux, d’une vie dépouillée d’artifices, comme une ode à l’aérien. Le film n’épargne cependant pas le spectateur de scènes tragiques, servant par un déroulement horizontal de points de passage entre deux moments d’éclats. L’aventure des Fredricksen est semé d’embûches, empruntant cette caractéristique à ces livres d’enfant, mais ici la récompense ne s’illustre pas par le fier trophée de chasse. La survie de l’amour, le partage, est source d’aventure, mais également sa finalité.


  • L’enchantement prend racine chez le jeune Russell, scout en herbe, audacieux et à l’esprit créatif. En somme, tout le charme de l’enfance. On conjugue adroitement la vieillesse morne du personnage, et la renaissance de l’esprit d’aventure chez le jeune garçon. L’œuvre se garde bien de basculer dans le conte à l’évocation du manque de la présence paternelle, de laquelle s’écoule le désir de reconnaissance, de partage. L’aventure ne dévoile ses plus belles facettes que lorsqu’elle se fait accompagnée.


  • Teintée d’émotions, l’œuvre joue de façon subtile sur le merveilleux, faisant naître par ce grand oiseau coloré l’âme de l’enfant, tout en usant de langage symbolique, notamment lorsque le vieux Carl se résigne à abandonner sa maison au gré du vent. Le souvenir perd de sa valeur matérielle, et insuffle désormais sur nos deux compagnons, toute la magie dont il regorge. C’est l’esprit de l’aventure !


filleaumasculin
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le 1 juin 2017

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