La Horde sauvage par Lonewolf
Ce film ne s'appelle pas "De l'art du pessimisme" ? Non ? Ah... On aurait cru.
Voici donc un western crépusculaire. Mais à tous les sens du terme.
Sorti dans les dernières grosses années du western avant sa première mort par la surproduction (notamment italienne), il est du crépuscule du genre.
Plus encore que Il Etait une Fois dans l'Ouest, c'est le crépuscule des cowboys.
Les principaux personnages sont déjà vieux, dépositaires d'une mémoire et d'une époque condamnée à disparaître, alors que les voitures remplacent déjà lentement les chevaux, que les trains réunissent les États, et que la loi du colt disparaît à mesure que l'Ouest se civilise (paraît-il, du moins x)). Quant aux plus jeunes, ce sont des chiens fous, sans mesure, sans contrôle, à l'image de la nouvelle société naissante.
La Horde Sauvage, c'est une fuite en avant d'une bande de bandits qui, après avoir foiré lamentablement un dernier coup, tentent de survivre et de se refaire, pendant qu'un ancien camarade tente d'acheter sa rédemption en les neutralisant....
Mais la rédemption ne s'achète pas, comme une conscience, et on finit toujours par payer.
La Horde Sauvage symbolise tout ça, la fin d'une époque, d'un mode de vie, et une prise de conscience tardive.
Un film sombre, pessimiste, crépusculaire... Du Peckinpah, quoi.