Tourné en Corée, ce premier essai de Jackie Chan à la mise en scène est plutôt concluant même si on est loin de l'efficacité des précédentes réalisations de Yuen Woo Ping où figure notre acteur au casting (à savoir " Snake In The Eagle's Shadow " et " Drunken Master ").
L'histoire est très basique (Jackie est témoin de l'assassinat de son grand-père, il jure alors de le venger), l'intérêt de Chan se portant avant tout sur la comédie et les scènes de bagarre. Il reprend donc la même structure que pour " Drunken Master " : une scène de comédie puis une scène de combat pendant les deux tiers du film, le dernier tiers se concentre sur la vengeance du héros.
L'acteur nous refait la même interprétation (ce qui n'est nullement un reproche tant le rôle lui va à la perfection), c'est-à-dire celui du jeune bagarreur turbulent qui prendra conscience des valeurs martiales lors d'un évènement tragique (Chan étant inconsolable de la perte de son grand-père et regrettant ainsi de n'avoir pas fait bon usage des arts martiaux).
Les scènes de comédies sont excellentes, Jackie Chan s'en donne à cœur joie jusqu'à aller se déguiser dans les combats. Les scènes d'entraînements sont correctes mais inférieures à celles des films de Yuen Woo Ping. Concernant la chorégraphie, Chan s'en sort parfaitement et les combats sont très impressionnants. Le final est (encore une fois) un modèle du genre, le héros utilisant la technique des poings d'acier qui consiste à se servir de ses sentiments (la joie, le bonheur, le chagrin, la colère) pour déstabiliser son adversaire. Complètement déchaîné, Chan nous offre un combat d'anthologie.
Bien qu'inférieur à " Drunken Master ", " La Hyène Intrépide " n'en demeure pas moins un excellent film qui mérite amplement d'être (re)découvert.
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