Shyamalapadawan a encore frappé ! Vous n'aurez peut-être rien compris au film, mais c'est volontaire, M.Night aime jouer avec nos nerfs ou notre imagination et confondre rêve et réalité. Comme toujours, il faudra attendre la chute pour avoir des réponses ou non. Parsemé de pistes diverses, le film est libre à toute forme d'interprétation.
Visuellement cela ressemble à du Spielberg, on a même des acteurs qui font partie de son entourage dont notamment Bob Balaban, le 3eme type de la Rencontre du même nom. Bryce Dallas Howard, la fille de Ron Howard (Willow, Backdraft, Howard the Duck...) est parfaite en nayade medium. Telle la Dame du Lac, elle exhibe ses formes hors de l'eau. Prisonnière de la piscine d'un immeuble, elle aura besoin de l'aide des co-occupants pour chasser des créatures noctambules semi-végetales, notamment un loup vert couvert d'herbes, afin de retrouver sa liberté... Allô la terre, ici Wonderland. Le message caché ou la morale de cette histoire? probablement l'entraide salutaire entre personnes de diverses origines, à chasser de concert les mauvais esprits et redonner la liberté à leur rêves. Une thérapie de groupe en somme...
Fait inhabituel chez Shyalabanane, il apparaît comme personnage récurrent tout au long du film et ne se limite plus à un simple caméo à la Hitchcock, le signe d'un investissement personnel particulier pour ce métrage ? Loin d'être un joli conte consensuel calibré pour les Oscars, comme La Forme de l'eau, La Jeune Fille de l'eau est une œuvre étrange et énigmatique, un Ofni incompris ayant d'ailleurs récolté plusieurs Razzie awards...