Des idées pour le moins intéressantes, ou du moins non dénuées d'intérêt. Un conte thriller fantastique bien imaginé. Un rapport monde réel et monde de l'imaginaire curieux. A priori, le dehors et le dedans définissent les deux univers. Le dehors pour l'imaginaire et le dedans pour le monde réel. Ainsi, l'immeuble serait une forteresse, mais rapidement apparaissent des lézardes sur les murs à travers lesquelles s'infiltre le fantastique imbibant tout l'univers de façon inquiétante. La forêt est dangereuse, elle guette l'immeuble qui se fait de plus en plus petit et prend des allures de prison. On se sent vite à l'étroit. Entre les deux : la piscine, là où tout a commencé, symbolise le passage d'un monde à l'autre aussi bien dans le sens latéral (forêt-immeuble) que vertical (monde de la nymphe, monde des hommes). Cette piscine apparait comme l'endroit de l'espoir, de la liberté, c'est la solution (rappelons que l'eau dans l'imaginaire fantastique symbolise souvent le passage entre deux mondes). Un autre parallèle est envisageable : monde du dehors en tant que l'immeuble et la forêt, et monde du dedans, à l'intérieur de la piscine. La réalité serait alors dehors, arrosée de fantastique. La bête féroce serait ainsi la réalité détruisant la fiction (la nymphe) qui serait au final sauvée par la crédulité des hommes qui finissent tous par y croire et qui sauteraient tous symboliquement dans la piscine.

Cependant, le début du film est bien trop long, on se demande où on va exactement et ce n'est qu'à la toute fin (les vingt dernières minutes) que nous saisissons vraiment. La fin est beaucoup trop rapide. A mon avis, il aurait été préférable que l'enchainement d'actions finales s'étale autant que le début. Faire durer le film deux heures, ou une heure trente en raccourcissant le début et rallongeant la fin. On n'a pas le temps de vraiment s'acclimater à une situation, que nous sommes tout de suite envahis par de nouveaux retournements de situation. Le rythme s'emballe follement, et là où c'est intelligent dans d'autres films, cela parait plus comme une volonté d'abréger le film et de lui trouver un exutoire expéditif. Ceci rend le film légèrement inconfortable à visionner.
King-Jo
6
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le 5 avr. 2011

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King-Jo

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