La Jeune Fille et la Mort par Rat
Avec l'adaptation théâtrale d'Ariel Dorfman, Polanski signe un huit clos ouvert et bien pensé mais à l'esthétique ainsi qu'au jeu d'acteur bien trop ramollo. Le tout navigue sur un océan politique sans réponse (mais d'aspect positif) au sein duquel s'entrechoquent désir de vengeance, hantise de la torture, résignation et reconnaissance. En tant que théâtre filmé la mise en scène s'éloigne de tout miracle et s'avère donc très conventionnelle. Malgré le fait que le cadre narratif impose la chose, les éclairages et la photographie demeurent hideux. Bien que peu prenante, la tension sait générer un désir de dénouement et propose un final intriguant. La jeune fille et la mort demeure un film à l'aura envahissante, qui reste à l'esprit en envoyant promener ses plus gros défauts techniques.