(Spoilers)
"Ah, tu verras, tu verras
Tout recommencera, tu verras, tu verras
L´amour c´est fait pour ça, tu verras, tu verras
Je ferai plus le con, j´apprendrai ma leçon
Sur le bout de tes doigts, tu verras, tu verras
Tu l´auras, ta maison avec des tuiles bleues
Des croisées d´hortensias, des palmiers plein les cieux
Des hivers crépitants, près du chat angora "
La La Land ? Non, Nougaro. Le poète, le jazzman, le sanguin... Reviens nous chanter Armstrong, reviens, Claude, nous conter Louis.
Et La La land ?
Ah, oui, alors très vite. La La Land est bleu, très bleu, parfois mauve, parfois guimauve. On ne danse pas mais on avance, dans des chorégraphies en catimini ; on ne chante pas, mais on fredonne dans un bredouillement atone, tout est à demi dans la nostalgie de Demy ; on s'y ennuie en rêvant de Chantons sous la pluie.
La La Land est une romance ou presque, un envol illusoire vers des étoiles filantes, quand la cité des anges les accueille enfin, Mia et Sebastian ne se choisissent pas. Deux insectes aveuglés par la lumière des projecteurs.
Il est presque trop tard quand Chazelle nous réveille, donne enfin un sens à son film. La La land alors émerveille dans un final mélancolique, onirique, une dernière danse muette et belle, la valse des regrets. Le film avait bien trop peu à offrir, beaucoup trop à souffrir avant d'en arriver là. Le jazz est enfin là, Emma s'en va...
Ce La La là est déjà oublié, mais Claude chantera toujours
Chante pour moi, Louis, oh oui
Chante, chante, chante, ça tient chaud