Contrairement à ce que suggère l'affiche, La La Land n'est pas qu'un hommage aux comédies musicales de l'âge d'or Hollywoodien qui en ont fait rêver tant. Il s'agit tout simplement d'une ode à ces rêveurs qui ne cessent jamais d'y croire, même quand tout semble jouer contre eux. Et comme pour Whiplash, son deuxième long-métrage, Chazelle y va de la façon le plus directe possible. Son amour de l'art, il le filme, il le chante, il le danse. Et quand les mots et paroles ne suffisent pas, les notes prennent le relais avec une même réussite.
Une fois encore, la réalisation fait littéralement corps avec le récit et enchainent les séquences virtuoses (dont plusieurs plans-séquences étourdissants). Malgré l'évidente difficulté qu'a dû représenter La La Land (chansons, chorégraphies), la précision dont fait preuve le cinéaste m'a laissé béat d'admiration. Devant la caméra -et réunis pour la troisième fois- le duo R.Gosling/E.Stone trouve sa plus parfaite partition. Au delà du charme, au delà de l'alchimie, ils sont tout simplement au delà. Et comme de juste, la bande originale est un vrai bijou.
La La Land partage des liens évidents avec le deuxième long-métrage de Damien Chazelle, on pourrait presque le voir à la fois comme son pendant et son antithèse. La dureté et la tension qui parcouraient Whiplash laissent ici la place à l'émotion et la douceur. Elles accompagnent chaque moment traversés par son incroyable tandem (la joie, les décisions et sacrifices) avec une telle justesse qu'il est difficile d'y rester indifférent. Une vraie déclaration d'amour au cinéma et à l'Art tout simplement.