… pour une histoire désenchantée.
Je ne suis pas très porté sur les comédies musicales, mais les critiques de La La Land dans les médias ainsi que ses 14 nominations aux Oscars, m’ont incité à voir ce long-métrage. Bien m’en a pris.
Ça commence par un plan séquence magistral où chorégraphie des danseurs-chanteurs et mouvements de caméra se marient prodigieusement. La mise en scène justement, est remarquable et on en prend plein les yeux. Ce film est d’une richesse visuelle épatante.
Evidemment, il est porté par ses deux principaux interprètes, Ryan GOSLING et Emma STONE, au charme irrésistible. Pour des non professionnels, ils assurent particulièrement lors des scènes musicales. Mais un long-métrage ne serait rien sans un bon scénario. Or celui de La La Land est spécialement réussi : les personnages ne sont pas manichéens, et la relation entre nos deux tourtereaux souffre du dilemme (universel) entre ambition professionnelle et histoire d’amour.
Mais quel est le sujet du film ? Mia (Emma STONE) une dramaturge/comédienne qui court les castings tout en travaillant comme serveuse, rencontre Sebastian (Ryan GOSLING) un pianiste de jazz un peu trop puriste qui veut monter son propre club.
Le rêve et la réalité, entremêlés et indissociables. Hollywood quoi.
Et sous l’apparence colorée de cette déclaration d’amour à Los Angeles, au jazz, au musicals d’antan et aux acteurs, le film de Damien CHAZELLE échappe en permanence à la mièvrerie.
En bref, un long-métrage qui procure du bonheur.
PS : j’ai omis de parler de la musique mais elle est essentielle dans une comédie musicale. Celle de La La Land frise la perfection : que ce soit les parties chantées, jazzy ou plus classique, c’est singulier, riche et mélodieux. Tantôt entrainante, tantôt mélancolique, elle est toujours en phase avec l’histoire du film. Justin HURWITZ est un virtuose et il mérite ses deux Oscars.
[critique rédigée en 2017]