La Lame infernale par tzamety
Deuxième volet d’une trilogie, mélangeant enquête policière et certains codes du giallo, La lame infernale vient tout récemment de sortir dans notre pays grâce au tout nouvel éditeur The Ecstasy Of Films. Une jeune entreprise ambitieuse reprenant le flambeau après l’arrêt du mythique Neo Publishing. Une bonne occasion donc pour découvrir ou redécouvrir une œuvre injustement méconnue sur notre territoire.
Passé une introduction nous expliquant la situation de l’Italie, on rentre directement dans le vif du sujet. Une porte qu’on enfonce, des policiers se précipitent dans la pièce et découvrent une adolescente nue pendue. Une scène en totale opposition avec la précédente nous montrant une sortie des écoles avec une musique légère. Ce constat se fera aussi à d’autres moments et permet d’installer un certain malaise tant l’opposition est déroutante. Le ton donné est des plus sérieux et certains thèmes abordés étant assez sensibles, on imagine facilement les critiques qu’à pu recevoir le réalisateur à l’époque.
L’histoire est captivante. Le fait de se concentrer principalement du côté des enquêteurs nous pousse à nous impliquer davantage et à essayer de résoudre l’affaire en fonction de ce que l’on nous montre. Les rares moments où l’on change de «camp » ne nous donne pas une longueur d’avance mais est plutôt annonciateur d’un nouveau meurtre. Meurtres d’ailleurs joliment mises en scène et loin d’être avare en hémoglobines quand cela est nécessaire.
Bien sûr l’œuvre n’est pas exempt de défauts, par exemple le raccord foireux lorsque le tueur plonge pour attraper sa nouvelle victime. Pour autant, on est totalement fasciné par ce film réussissant à nous tenir en haleine du début à la fin que ceux-ci ne gâche en rien le plaisir que l’on a à visionner cette œuvre.
Vous l’aurez compris La lame infernale est un pur moment de plaisir venu d’une époque où l’Italie était l’un de pays nous offrant de magnifiques œuvres de genres.
Injustement méconnu en France, Massimo Dallamano n’a pourtant rien à envier à ses confrères telles que Mario Bava, Dario Argento ou encore Lucio Fulci. Une faute que The Ecstasy Of Films a choisit de réparer en nous offrant une copie de qualité et dans une édition limitée comprenant des bonus permettant de prolonger l’expérience. Un lancement réussit pour ce nouvel éditeur.