Il n'est pas vraiment ressorti du génie de La Lampe (The Outing) petite production horrifique de la fin des années 80 et unique film de Tom Daley. Une bande horrifique qui sent bon la nostalgie des bandes magnétiques de la VHS et des vidéoclubs mais qui peine à pleinement convaincre.
La Lampe c'est l'histoire d'une lampe maudite dont sort un mauvais génie (un djinn) dès l'instant qu'on la frotte avec insistance. Dérobée à une vieille dame par trois voyous, puis expédiée vers un musée la lampe va causer de nombreuses victimes autour d'elle.
The Outing est un petit film qui hormis la nostalgie un peu passe partout des années 80 n'a vraiment pas grand chose à offrir. On ne sera donc pas trop étonné en découvrant que la plupart des participants au film stopperont ici leur carrière, avant même qu'elle ne débute comme pour le réalisateur Tom Daley ou le scénariste Warren Chaney dont l'existence cinématographique va se dissoudre au bout de quelques téléfilms. Niveau casting ce n'est guère plus réjouissant car à part Deborah Winters (Vue dans Le Rayon Bleue) et James Huston c'est quasiment one shot pour le reste de la distribution et on ne s'en plaindra pas trop vue que bien peu des acteurs et actrices sont très convaincants à l'image de Andra St Ivanyi l'actrice principale qui est assez transparente. En cherchant à droite à gauche des informations sur le film j'ai vu sur IMDB que ce film marquait les grands débuts de l'actrice Damon Merrill, j'ai donc voulu jeter un œil à sa filmographie qui ne comporte finalement qu'un seul film ; grand début et petite fin donc !
Si globalement La Lampe n'est pas désagréable à regarder, le film souffre tout de même d'un gros problème de rythme et de l'absence de personnages forts et attachants. Après le court épisode du vol de la lampe par les trois voyous qui malmène une vieille femme (Deborah Winters sous un maquillage peu convaincant) le film retombe comme un vieux soufflé pour 45 minutes d'expositions de personnages creux et de mise en place d'un dernier acte avec des lycéens de 25/30 balais qui se font enfermés dans le musée pour la nuit. Il faudra donc attendre en soupirant que le djinn sorte enfin de sa lampe et vienne décimer le casting qui tue le temps à batifoler comme dans n'importe lequel des slashers lambda de l'époque avec plans nichons de rigueur (Oupsss je me suis tâché à la bière heureusement qu'il y-a une baignoire dans ce musée). Si le bodycount global est assez conséquent la plupart des meurtres se déroulent hors champ avec juste des grosses gerbes de sang projetées sur les murs. Mais le film nous propose tout de même quelques mise à mort réjouissantes avec des serpents qui reprennent vie en sortant de bocaux de formol et qui attaquent une jeune fille dans son bain, un vieux masque de torture qui s'anime et surtout une vieille momifiée qui revient à la vie pour croquer avec les cinq dents qui lui reste le cou de sa victime. Les effets spéciaux et maquillages sont plutôt corrects même si le djinn lui même, sorte de gros démons à la voix rocailleuse animé en stop motion avec des fumées vertes fluorescentes autour de lui n'est pas la plus grande réussite dans ce domaine.
La Lampe ne brille donc pas beaucoup tant dans son récit que dans son exécution. On reste sur une petite série B sans envergures mais pas déplaisante pour autant, un pur produit de son époque qui outre la petite touche de nostalgie qu'il dégage n'a pas énormément de choses à offrir.