La Lampe (aka The Outing) sent bon la VHS du fond de vidéo club, de celles qui comptent beaucoup sur sa jaquette pour chopper du chaland. Résultat, une série B plutôt laborieuse qui a pour elle son charme d'époque et un concept qui aurait été sympa s'il avait vraiment été exploité. Las, le mauvais génie n'est pas là pour exaucer des voeux mais simplement pour dégommer le casting de jeunes lycéens (qui auraient redoublé 5-6 classes) avec des méthodes pas trop couteuses pour préserver un budget de toutes évidences malingre : les meurtres usent certes de moyens variés mais souvent trop chiches en FX, quand ce n'est pas en hors-champs. Allez, je retiens la strangulation aérienne de la cambrioleuse et le réveil de la momie.
Il faut attendre la dernière ligne droite pour enfin profiter du Djinn... Le bougre est animé avec plein de bonnes volontés mais il semble surtout réclamer son euthanasie, et ferait presque moins peur que l'ex petit copain toxique de l'héroïne (le genre qui attaque OKLM au couteau des gens dans le lycée et qui manie l'injure raciste envers le proviseur). Le caractère fauché du film se retrouve même dans la médiocrité de la prise son des dialogues, au point de m'avoir convaincu de switcher vers la VF, doublée par l'équipe de Cat's Eyes !
Le master du BR de Pulse Video est repris de Vinegar Syndrome, de qualité acceptable malgré quelques scènes de nuits bien sombres. Le bonus avec de nombreux acteurs d'époque est chouette et majore le capital sympathie du film dont tout le monde assume le côté bricolé pour pas cher. Par contre, gros coup de gueule contre la qualité déplorable des sous-titres, indignes d'une édition professionnelle (fautes d'orthographe et de syntaxe, traduction tellement littérale qu'elle ne veut rien dire, contre-sens, vouvoiement inapproprié, morceau de phrases en double...) ; ceux du film m'ont paru moins catastrophiques (malgré quelques fautes et une confusion entre gare et commissariat !) mais je n'ai regardé que le début en VO.