Après la chute d’une météorite, d’étranges mutations sur les humains apparaissent… Et notamment sur Candy et ses caniches. Cette dernière se retrouve doté d’une gigantesque langue vorace et ses chiens sont transformés en quatre drag queens.
Après un pitch pareil, la première chose que vous vous demandez c’est, comment Alberto Sciamma en est-il arrivé là pour pondre une telle histoire ? C’est d’ailleurs son tout premier film, budgété à 4 millions $, mais le plus improbable là-dedans ne se situe pas seulement au niveau de l’histoire, mais aussi (et surtout) dans sa distribution, puisque l’on y retrouve des acteurs connus tels que Robert Englund (Freddy Krueger), Doug Bradley (Pinhead), Melinda Clarke ou encore Jonathan Rhys Meyers (dans l’un de ses tous premiers rôles, en drag queen).
Une comédie horrifique & bordélique où l’on y retrouve tout et n’importe quoi, comme si le réalisateur s’était donné comme défi d’y mettre tout ce qui lui passait par la tête et tant pis pour la cohérence ou la logique. Ainsi, on y croise un type qui se fait pisser dessus (on le retrouvera un peu plus tard en train de sucer une pompe à essence), des nones qui bouffent comme des truies, des caniches drag queens couleurs pastel, une nonne muette, des explosions sanguinolentes, une météorite fluorescente, … et comme si cela n’était pas déjà suffisant, il faudra rajouter l’élément principal, à savoir notre héroïne pourvue d’une langue gigantesque (que l’on retrouvera dans diverses situations,
notamment lorsqu’elle s’attèle à des plaisirs linguales avec laquelle elle transperce ses assaillants (!), sans oublier une autre séquence où elle essaie de se défaire de cette langue envahissante, avec l’aide d’un couteau électrique, d’un fer à repasser et d’un grille-pain).
Tout ça donnant lieu à des scènes irréalistes, d’autant plus que la langue parle et a des doigts (oui, la langue a sa propre langue !). Une accumulation d’idées toutes plus foutraques et borderline, avec son lot de séquences en-dessous de la ceinture (comme cette scène d’auto-cunni avec la langue maléfique).
La Langue tueuse (1996) est une Série B totalement improbable, WTF et particulièrement stupide, avec des SFX ignobles et une B.O électro hideuse. Un joyeux bordel tellement con, idiot et incompréhensible que l’on se demande s’il n'aurait pas été écrit sous substance psychoactives. Résultat, pour pleinement l’apprécier (ou le supporter), on ne saurait que trop vous recommander de le voir dans le même état qu’il a été écrit & réalisé.
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« Ma langue a réussi là où tu as échoué ! »
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