Chûsei Sone est un bon réalisateur, on le savait déjà mais son savoir-faire est mis ici au service d’une historiette sur une supposée revanche 20 ans après où les notions d’honneur à géométrie variable et de réputation douteuse sont bien pratiques. Tout est très artificiel voire caricatural et un peu vain,, les garçons de bonnes familles sont des violeurs, les présidents des assassins, les profs, des prostituées, le mec bien, un gros bras américanophile, et la victime de viol en redemande. C’est juste un film de cul et Chûsei Sone en fait le minimum, mais le fait bien (scène du triolisme), multipliant les angles, les décors sont soignés (lycée, couloir de la riche demeure), le montage vif, la bande-son soignée. Techniquement, tout est correct, mais le film est-il intéressant pour autant ? Restent les trois actrices : Hitomi Sakae (Mejika et son seul rôle principal), métisse plastiquement irréprochable mais qui peine à accrocher la caméra contrairement ici à Izumi Shima (L’enseignante Ayako) qui dégage une sensualité forte. Quant à la lycéenne violée (Mami Yuki), nous dirons qu’elle fait le job.
Cette enseignante n’est pas ennuyeuse même si cela s’étire un peu trop (1h26) mais ne retiendra guère le cinéphile.