Drame familiale à l'aube du fantastique, s’ouvrant avec lenteur, mais la puissance des performances capte immédiatement. John David Washington impose une intensité théâtrale parfois excessive, tandis que Samuel L. Jackson, en retrait, devient une présence spectrale, essentielle à l’équilibre du récit. Une autre figure, lumineuse et magnétique, transcende le tout, incarnant des décennies de douleur et de résilience avec une justesse remarquable. Pourtant, ces éclats n’effacent pas les longueurs d’un scénario qui, à trop vouloir explorer, finit par perdre sa propre intensité.
Quand le récit bascule vers le surnaturel – invoquant esprits, foi et fantômes –, l’ambition se heurte à une exécution vacillante, dissipant la tension du drame initial. Malgré une scène finale marquante, qui rappelle la profondeur du lien entre héritage et résilience, le film peine à convaincre pleinement. En somme, une œuvre trop théâtrale, où le cinéma semble parfois céder sous le poids de ses propres intentions.