Tous les ressentis, la dualité, les décors, l'ambiance et ce bush néozélandais, terre bannie, mettant à l'honneur l'environnement, confrontent tout du long l'opposition : des corps nus et d'autres engoncés dans leur accoutrement, du silence de l'héroïne face aux dialogues sans fin de la communauté féminine, violence et délicatesse, amour et haine, Jane Campion, qui filme ses acteurs avec une grande bienveillance, apporte une intensité et une émotion qui en font une réussite totale. Sans oublier la photographie et le thème récurrent de la réalisatrice sur la difficulté des rapports humains.
La confrontation des émotions et des sentiments et pour Holly Hunter, la réussite à nous les transposer avec tout son corps, et ses expressions, accompagnée par ses notes de piano en reprenant toutes ses émotions, certaines, d'une violence fracassante. Harvey keitel entre brutalité et grande finesse est particulièrement impressionnant. kerry walker est une découverte dans le rôle de la tante.
A voir et revoir d'ailleurs.
https://youtu.be/ZIvTRY89UFQ