Malgré sa misogynie latente, sa facture technique parfois totalement à l’ouest, le « charisme » bien particulier du héros, son final abrupte pour annoncer la deuxième partie ou encore certaines scènes larmoyantes qui en font des caisses, il faut bien avouer qu’on est ressortis de là totalement conquis.
Car ce qui prime avant toute chose, et pour revenir avec ce qu’on disait sur le cinéma Indien en début de critique, c’est l’enthousiasme affolant et la générosité dont le film fait preuve !
Le rythme est démoniaque, certaines répliques sont hilarantes, c’est dépaysant, beau, joyeux et surtout, SUR-TOUT, bordel ce que c’est fun !
C’est ce qui ressort de l’innocence et de l’énergie véhiculés par un tel film : malgré toutes ses tares, les 2h30 passent à toute vitesse et l’on s’éclate comme des petits fous devant un film qui regorge d’idées et qui met un tel point d’honneur à divertir que l’on excuse même ses plans numériques les plus approximatifs dans le cœur de l’action. Car finalement, les Indiens semblent se foutre un peu de la perfection absolue du flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse. Alors on aura beau être pointilleux sur deux trois points culturels et de fabrication, Baahubali – The Beginning ne rougit aucunement au petit jeu du divertissement deluxe, grâce à une science du plaisir rafraîchissante de candeur et de folie. Il va même jouer sur le terrain de grands succès américains comme Avengers 2, Furious 7 ou Jurassic World, pour les battre à plate couture ! Une récréation dont on sort en ayant hâte de voir la seconde partie en espérant que ça sera aussi curieux et jouissif.
Et qu’on se le dise : attention Hollywood, les Indiens n’ont pas dit leur dernier mot, et ils font bien !
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