Une équipe régionale de journalistes abrutis,
menée par Ron Burgundy, le présentateur vedette, mène la belle vie à San Diego. Célébrité, costumes et suffisance. Quand une femme intègre l’équipe, les quatre hommes se lâchent : humour potache et sexisme à outrance. Mais bientôt, Ron tombe sous le charme de la belle Veronica.
Will Ferrell et Christina Applegate, en têtes d’affiche d’une comédie lourde, font le job. Tout comme les autres : Paul Rudd, David Koechner et Steve Carrell. Tous sont à l’unisson du comique qu’on leur demande, et comme souvent dans ce genre de films, tous affichent leur talent, s’impliquent dans la fabrication de leurs rôles, mais le scénario, à l’image de ces personnages monomaniaques, trop simples, manque d’enjeu.
Féminisme au cœur des seventies,
l’esprit est là, pas le décalage que l’on pourrait attendre de l’équipe de Will Ferrell, le contrepoint qui ferait nuance et question. Premier degré ringard et lourd, on rit certes ; mais sans recul, la comédie s’enlise dans la moyenne divertissante sans amener d’émotion forte ni de réflexion, à la limite de l’abrutissement.
Avec quelques moments de rires gras bien bas.
Autour d’un sujet et dans un univers qui se prêtent à la satire et à la remise en question de nombreux aspects sociétaux, Will Ferrell et Adam McKay se contentent d’une comédie heureusement drôle parfois, mais relativement plate, sans grand élan et au rythme incertain, passent à côté d’un film fort en se concentrant trop sur les personnages, pas assez sur les enjeux, et délivrent un métrage mou sans message,
sauvé seulement par quelques sketches.