Toujours plus sale semble être le leitmotiv des dernières productions de la saga Zatoichi. Ce qui n'est pas un mal.
Le gros problème du film, c'est son rythme : les auteurs ont vraiment de plus en plus de mal à agencer les différentes sous-intrigues et cela se ressent fortement dans celui-ci. Toutefois, le récit comporte de nombreuses bonnes idées, bien exploitées au travers de scènes fortes. Les personnages sont toujours plaisants, surtout les méchants, toujours plus lâches et sadiques. Et puis il y a Zato, qui n'a rien demandé comme d'habitude, et qui se retrouve dans un beau merdier.
Précisons aussi que les auteurs n'arrivent pas à renouveler les intrigues qui se ressemblent toutes de plus en plus, sans doute victimes d'une série trop codifiée. C'est par le traitement de ces codes tant narratif que scénique que chaque réalisateur parvient (ou non) à se démarquer. Ici, en l'occurrence, on ressent plus fortement encore l'ambiance 70's américaine. Si bien qu'à certains moments j'ai eu l'impression de voir un film de Blaxploitation mais avec des japonais (Japanzploitation ?) à la place des blacks.
J'ai beaucoup aimé le travail de la lumière, les contrastes, les couleurs désaturées. Le découpage est parfois un peu brouillon, les combats parfois moins crédible,s mais il reste quelques audaces intéressantes, même si pas abouties. Et puis globalement, ça se laisse tout de même bien regarder. De plus, le réalisateur prend soin à construire une ambiance pour porter l'histoire, et ainsi, comment ne pas succomber face au combat final de Zato, le 'sabre à la main'. Enfin, la musique est plaisante, très 70's aussi, ce qui peut donner du contraste par rapport à l'époque mise en scène.
Bref, ce 24ème épisode n'est pas une totale réussite, mais je trouve qu'il tient bien la route grâce à de très bonnes idées graphiques et narratives.