Un Zatoichi très émotif, qui s’attache à une petite fille qu’il a malencontreusement blessée lors d’un combat. Un scénario non sans rappeler l’épisode 8 de Misumi également (les pleurs agaçants du bébé en moins). Dès lors notre héros devient plus vulnérable que jamais, maladroit il se cogne, perd les médicaments qu’il est allé chercher, perd aux dés (une première), se cache pour masquer l’émotion qui le déborde. Son adversaire, avec qui il se lie d’amitié dès la première scène du film, est un ronin joueur de shogi qui ne supporte pas de rencontrer quelqu’un de plus fort que lui, que ce soit au sabre ou aux échecs On comprend à cet instant que Zatoichi deviendra son ennemi s’il le bat au jeu, ce que Zatoichi lui réserve dans la scène finale où se croise l’histoire de deux jeunes frères et sœurs qui mènent une vendetta contre le ronin qui a tué leur père. C’est probablement l’adversaire le plus attachant de la série, on en vient presque à ne pas souhaiter l’affrontement entre les deux hommes. Comme toujours avec Misumi, le scénario est loin d’être linéaire et mêle plusieurs histoires : la mère de la petite fille est la veuve d’un yakuza que Zatoichi a tué précédemment, les jeunes frères qui veulent venger leur père...
Une écriture intéressante qui en fait l'un de mes épisodes préférés.